BIG MAMA (FR) Ska
Big Mama
Sonnez les courants d'air: le nouveau Big Mama est dans les bacs ! Sortant délibérément de la case "rock-ska-alternatif" dans laquelle on la trop vite rangé, le groupe parisien se déleste du poids de lhérédité pour prendre son karma en main : il sera rock n roll ou ne sera pas ! Authenticité, énergie, et fronde épurée : lalbum est plus brut et plus sauvage que jamais ! <br><br> Fan du rock anglo-saxon et des riddims jamaïcains des 60s et 70s, la petite bande en quête du son originel a confié la réalisation de lalbum à Peter Deimel (The Kills, Sloy, Chokebore, Parabellum etc...) du studio Black Box (Les Thugs, Les Wampas, Les Shériff, La Ruda, Deportivo, etc...). Esthétique "roots" oblige, les prises ont été faites en condition live, sur bandes analogiques. En ces temps de froideur numérique, le grain et la texture obtenus apportent un vrai supplément d'âme. <br><br> Si on retrouve les ingrédients du "Big Mama style", le fameux cocktail "rock-reggae-punk", la couleur des morceaux a changé : plus dense, plus brute, plus simple ! Les 7 lascars ont tranché dans le vif des compos pour nen garder que la sève. Délestés des fioritures de musicos, les formats sont plus courts. Riffs et skanks senchaînent dans une frénésie ultra maîtrisée. Et le reste suit : la voix du chanteur insuffle une nouvelle maturité aux textes, assumant des mélodies diaboliquement bien foutues qui vous trottent dans la tête jusquà lobsession compulsive. Enfin, preuve de sa mutation irréversible, sur la pochette, la plantureuse Big Mama d"Opération Dancefloor" sest réincarnée en une curieuse déesse hindoue, toute de sagesse et de fureur. <br><br> Zen et rock, sereine et révoltée, elle symbolise malicieusement le chemin parcouru et constate que rien nest "aussi simple que ça" ("de quel coté ça va de travers, dans cet endroit où tout est à lenvers ?"). Même sils se sont cognés aux recoins de lexistence ("on est commun comme tous comme eux, communs et mortels et surtout pas Dieu"), les garçons ont décidé de ne pas se prendre trop au sérieux (cf. le funky freaks show de Music addicts). Par pur plaisir, un hommage est rendu à deux de leurs influences majeures: Peter Tosh (une version dynamitée d"Equal Rights") et The Clash (une libre adaptation française de "Bank Robber" avec en featuring, Fermin Muguruza ex-Kortatu et Negu Gorriak, et Guizmo de Tryo). Fuyant lécueil du "regarde, je souffre" propre au rock français, les textes du groupe prennent "de laltitude". Plus poétique, plus subtile, et plus exigeante, la révolte contre lordre marchand établi passe désormais par une quête personnelle. "Puisquest venu le temps de changer dattitude, darrêter darpenter tréfonds et profondeur", Big Mama cherche des solutions pour fuir la rancoeur si bien assortie à notre époque. Mais comment devenir adulte sans devenir un vieux con ? Comment "retrouver létincelle dans le creux de nos mains" et "se réapproprier les clés de nos destinées" sans céder au cynisme ambiant ? Le groupe mise sur lauthenticité et ça lui réussi ! En trois albums, sa sincérité est devenue une force subversive bien plus irrévérencieuse quun coup de docks dans la gueule du premier boursicoteur venu ! Si la forme est moderne, le fond nest pas nouveau. Depuis longtemps, cette insoumission fondamentale porte un nom : ça sappelle le rock n roll. Et on ne se refait pas, cest une histoire de karma !
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