KULTUR SHOCK

Si quelques plombiers polonais ou une poignée de déracinés apatrides
formaient un groupe de rock, celui-ci ressemblerait sûrement à Kultur Shock. Un
Bosniaque, un Bulgare expatriés, et une poignée d'Américains constituent ce
collectif improbable, né à Seattle en 1996, chaînon manquant entre System Of A
Down et No Smoking Orchestra.<br><br>
Kultur Shock, un choc culturel autant que musical.<br>« Kultur Shock n'est pas seulement le nom de notre groupe. C'est la musique que nous jouons, du
Balkan punk rock, du gypsy metal, l'orchestre d'un mariage qui vire à l'émeute ! Nous sommes six
membres et aucun ne parle complètement la même langue. Vous pouvez vous demander ce qu'on
fout ensemble (...) et appeler notre musique comme vous voulez. Mais nous, on joue chacun de nos
concerts comme si c'était le dernier !
Aujourd'hui, nous vivons entre deux mondes, celui qu'on a quitté – nos patries -, et celui auquel nous
n'appartenons pas : le monde des rockstars. Nous suons dur, comme tous les immigrants, pour
gagner notre pain, et avons bossé dur aussi pour fabriquer ce monstre qu'on joue en concert, et que
je crois, nous n'arriverons plus à arrêter !<br><br>Le groupe aborde des thèmes peu exploités dans le rock actuel comme le déracinement, le multiculturalisme et
l'immigration. Sans la naïveté ou le côté politiquement correct qui domine souvent sur ces sujets.<br><br>« Après dix ans d'existence, nous avons fait l'album We came to take your jobs away (nous sommes
venus pour vous prendre vos boulots !) : à côté de nous, les nouvelles générations d'immigrants
remplissent les rues du monde développé. La droite les persécute et les rend responsables de la
pauvreté qu'elle crée. La gauche les ignore, parce qu'ils sont sales et misérables. La lutte des classes
n'est pas finie. We came to take you jobs away aurait pu être le nom de notre premier album, mais on a
mis 10 ans pour le mûrir»
Ces thèmes sont au coeur du nouvel album Integration (sortie septembre 2009), où le groupe ironise – entre autres -
sur le culte de Zidane pendant que les banlieues brûlent ou sur le fait que « tout le monde aime la musique des Balkans,
mais personne ne veut voir débarquer les gens des Balkans ».<br><br>« C'est comme ça que le punk devrait sonner » (Jello Biafra)<br><br>Résolument « borderline », Kultur Shock séduit les jeunes des diasporas d'ex-Yougoslavie, les punks, les métalleux, les
adeptes de rock métissé, et d'une façon générale tous ceux qui aiment les musiques non alignées. A noter que le groupe
compte parmi ses fans Gogol Bordello, Serj Tankian (System Of A Down), Billy Gould (Faith No More), Krist
Novoselic (Nirvana), Joan Baez et Jello Biafra. Ce dernier proclamera en parlant de Kultur Shock que « c'est comme
ça que le punk devrait sonner ! »<br><br>Un groupe de scène par excellence<br>Un chanteur déchaîné, à l'aise dans les voix gutturales du métal comme dans le chant du muezzin, des percus
traditionnelles et des guitares ska-punk, du folk turco-bosniaque et du rap hardcore, urgence et dérision, Kultur Shock
est une mixture jouissive qui vous prend dès les premières secondes, une poudrière balkanique festive et enragée, à
vivre en live !
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