La musique du quartet est aussi facilement cernable que son nom est propice à la perplexité. Sans être fondamentalement révolutionnaire, ce classique guitare/basse/batterie/chant n’obéit pas à la triste règle commune du nouveau groupe qui s’inflige déjà une tripotée de codes à suivre pour rentrer parfaitement dans une case dont les contours ont été polis par des tonnes de professionnels du branlage de nouilles. Si la batterie possède une lointaine saveur punk-garagisante, il lui arrive souvent d’être beaucoup trop répétitive pour être cantonnée à cette qualification. La basse est simplissime au possible, mais possède néanmoins un groove flipperien qui vous fait bien osciller la caboche. Rayon six-cordes, le non-riff détruit à base de larsens et de bruits parasitaires, lui aussi très flipperien, fait office d’élément de base, mais quelques arpèges malades et autres accords plus francs du collier brouillent à nouveau les pistes. Et pour le préposé aux cordes vocales, on est nettement plus dans un rayon hardcore qui laisse tout de même place à quelques nuances, secteur aliéné mental.