ODIEU (BE) Chanson / Alternative
Odieu

didier odieu : chanteur et compositeur belge à l'univers grinçant et sarcastique, croisement de jacques brel et johnny rotten, il appartient à une catégorie d'interprètes à l'univers singulier, en marge des conventions, développant au fil des albums un style unique et révolutionnaire, à l'image de ses orchestrations décalées, inclassables, ou de textes mariant tendresse, surréalisme et ultra-violence... une écriture à tiroir, qui peut être comparée au travail d'un jacques tati au cinéma. pour compléter le tableau, odieu est une véritable bête de scène, un performer instinctif, dont les prestations scéniques s'oublient difficilement... mais odieu, personnage complexe, a joué depuis plus de 20 ans à cache-cache avec le succès et la reconnaissance populaire, préférant le charme des petites salles, des radios libres et des petits labels à la pression du métier de star... pianiste virtuose, chanteur exceptionnel et véritable bête de scène, inclassable… didier odieu a connu depuis ses débuts en 81 une carrière chaotique, rythmée par les superlatifs et le cache-cache avec le succès: dés 84, il est à l' olympia, en compagnie de william sheller. l'année suivante, il est couronné grand prix et prix du public au défunt festival de Spa ; puis, en 1986, c'est la consécration: 2 soirs dans un théâtre 140 comble, triomphes aux francofolies, paléo de nyon, festival de québec, etc. pourtant, une réputation sulfureuse, doublée de textes âpres et sans concessions vont lui bloquer les portes des médias pendant de longues années. odieu n'en a cure, et continue son bonhomme de chemin, celui des écoliers, musardant en chemin… plus de 800 concerts, en belgique, suisse, canada, france, jusqu'en russie, en lituanie, slovénie, colombie ou encore au kazakhstan ; 3 albums (odieu live, bien loin d'ici, please217) et quelques singles accompagnent ces 8 années d'errances. en 1995, rangeant ses démons au placard, le « saigneur des planches » repart à paris, où il enregistre l'album t'es qui, toi ? , encensé par une critique unanime. c'est enfin l'heure de la consécration pour le petit feu follet belge, trop souvent comparé à brel, boby lapointe, higelin, vian. car didier odieu est unique. son écriture moderne, surprenante, lui vaut aujourd'hui de toucher aussi bien les fans de rap que le public traditionnel de la chanson française, établissant un lien unique entre 2 pôles culturels usuellement antagonistes. tour à tour fragile ou passionné, c'est avec un humour sans fard qu'il démonte les travers de notre société en déviance : individualisme forcené, matérialisme, racisme, paradis artificiels ou cyber-fuite, télé-abrutissement, fatalisme indifférent, odieu mord à pleines dents dans la pomme blette et en extrait le poison dans un grand éclat de rire salvateur. timide, peu avide de reconnaissance, odieu est avare de productions discographiques, et l'annonce de sortie d'un nouvel opus du maître de musique belge est toujours un évènement. d’autant que celui-ci, bichonné depuis 5 ans dans sa cave avec l’aide d’invités prestigieux, tels d.j.dee-nasty, le pape absolu de la hip hop made in france, jean-marie aerts, guitariste exceptionnel, fondateur de tc matic, compositeur attitré de arno et producteur de l’année, dna, d.j. emblématique de urban dance squad, ou joseph racaille, le fabuleux arrangeur d’alain bashung, marque un virage très net dans l’évolution artistique de didier: loin, très loin des outrances punkoïdes des débuts, c’est ici la douceur qui prévaut, dans cet album amours noires tout entier dédié au désarroi amoureux. didier odieu tourne le dos à la violence incontrôlée pour nous délivrer 13 petites perles qui réinventent l'écriture, et posent les jalons de la chanson de ce troisième millénaire: cocktail de mélodies superbes, de textes exceptionnels et d'un son totalement neuf, inclassable, au confluent de l'électroacoustique, du 2-Step et des musiques tribales. 

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