Hydra serait né à la fois dans le 18ème arrondissement de Paris et dans les montagnes frontalières à l'Italie qui surplombent les bords de la mediterannée. <br><br> Certaines rumeurs laissent entendre qu'Hydra serait une refondation de l'obscur collectif FELDAT qui se fit connaître dans les milieux avertis par son chant à la mémoire de Carlo Guiliani, abattu à Gênes. <br><br> Ou encore par différentes soirées en France, Suisse, Italie et Lybie; soirées où des publics venus de scènes très différentes se seraient rencontrés et auraient dansé ensemble, ébauchant ainsi la nécessité d'une future unité possible. A suivre. <br><br> Si HYDRA émane de FELDAT, alors HYDRA peut se définir comme le chant de guerre d'une Europe qui refuse de mourir sous le vernis ensanglanté occidental, et qui revendique son versant oriental et redécouvre le monde en elle. <br><br> HYDRA est donc liée également aux « Philosophes guerriers de Yeumbeul », rappeurs sénégalais que l'on retrouve dans un certain film documentaire où se profile la possibilité d'une mouvance transnationale afro-européenne et dont le monde arabe et plus largement oriental sera le trait d'union. <br><br> Autour d'Hydra gravite à travers l'Europe une communauté de femmes et d'hommes dont l'accompagnement, les danses, les joies et douleurs nourrissent Hydra: fils d'immigrés ou immigrés eux-mêmes, venus du monde arabe, de Tunisie, d'Algérie, de Bulgarie; ou encore immigrés à l'exil souvent non reconnu, de l'intérieur, venus vers le Nord pour le travail et issus des bords européens de la méditérannée. Hydra est donc rassemblement des destins échoués et fiers, auxquels s'invitent ces autres exilés: exilés d'un présent dont le seul sens s'écrira au fil de l'avenir qu'il faudra inventer. <br><br> Certains ont dit des textes d'Hydra qu'ils étaient politiques. Il n'en est rien. Les musiques nostalgiques des peuples sont là pour chanter et faire une force de toutes les douleurs de l'existence, qu'elles soient celles de l'amour, de la mort ou des combats inévitables. <br><br> Aux yeux d'Hydra, le combat pour la justice n'est rien de plus qu'un élan, une nécessité vitale comme l'inspiration première du nouveau-né, comme la respiration, l'amour; comme la pluie est vitale à la terre. <br><br>