SATURDAY 17.05.2014 : SAT 17.05.2014 :
LA RUMEUR (FR) + ROCÉ (FR) + MAKYZARD (BE) + AEA (BE) Rap / Hip Hop / Underground
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La Rumeur
Rap / Hip Hop / Underground
LA RUMEUR (FR) Hip Hop / Rap / Underground
La Rumeur

La Rumeur est un groupe de rap underground et subversif, souhaitant se différencier en cela du milieu du rap français qui, en grande partie selon eux, adaptent leurs textes aux exigences des radios, quitte à perdre leur caractère subversif (cf Nous sommes les premiers sur … sur l’album Regain de Tension). Aussi, ils refusent d’édulcorer leurs textes pour être diffusés sur des radios commerciales telles que Skyrock. La Rumeur revendique son rap comme étant du rap de fils d’immigrés et non pas du rap français. De la même manière, ils sélectionnent les médias auquels ils s’adressent, se méfiant des gros organes de presse, de télévision et de radio. Plusieurs entrevues sont ainsi publiées sur des sites internet peu médiatiques. Les concerts et le bouche à oreille sont leur maître-mot en matière de promotion.

Rocé
La sortie d’un nouvel album de Rocé est toujours un événement. On retient son souffle en ouvrant le film de cellophane comme un cadeau précieux, impatient de découvrir les surprises que l’artiste nous réserve, car il y en a forcément. Inclassable, le rappeur philosophe sait se trouver là où on ne l’attend pas sans jamais pour autant s’éloigner de ses fondamentaux : « un rap des ronces, qui défonce, parce qu’il dénonce » (j’rap pas pour être sympa).    Avec Gunz n’Rocé, écho lucide d’une réalité abrupte, d’une société sclérosée en régression, Rocé invite à la clairvoyance et au combat. On l’écoute pour monter sur le ring avec lui, pour s’élever, et il nous entraine d’ « assis sur une pierre » à « assis sur la lune » en un boom-tchak de beat. Tout ce qui fait la particularité et le succès de Rocé est là, textes fleuves corrosifs, flow à haut débit, voix grave et mate, un son des tréfonds… Résultat : une plongée « en apnée » dont on ressort grandi. C’est puissant et percutant. Etonnant et savoureux. Dense et grave.  L’album fait se côtoyer le jazz, les grosses basses et les cris de singes, les percussions du Maloya (musique réunionnaise héritée du chant des esclaves) et les breakbeats de rap hardcore, les trompettes de soul et les riffs de guitare électrique.  Une chanson (Magic) est dédiée à DJ Mehdi récemment décédé, le célèbre DJ qui avait le premier signé Rocé sur son label « Espionnage » en 1996.    1996, pour Rocé, c’est aussi l’année du tout premier maxi. Déjà, avec son insatiable curiosité, il trace un chemin résolument en dehors des sentiers battus.  Un éclectisme à la mesure du personnage : né à Bab El-Oued d’une mère algérienne et d’un père argentin d’origine russe, élevé à Thiais en banlieue parisienne, Rocé n’a jamais pu se contenter d’un seul paysage, d'une seule culture. Si le hip hop est sa véritable passion (forgée dès l’âge de douze ans à l’écoute des pionniers du rap français qu'il découvrait sur Radio Nova), il a toujours cherché à le transcender, pour aller ailleurs, le plus loin possible.   Premier album : "Top Départ" en 2001.  Puis en 2006, le deuxième : "Identité en crescendo". Salué par une presse unanime, l’opus rassemble le légendaire saxophoniste Archie Shepp, le trompettiste et linguiste Jacques Coursil, mais aussi Gonzales le pianiste fou, et Antoine Paganotti, chanteur et batteur dans le mythique groupe Magma. En 2010, troisième album de Rocé : « L’être humain et le réverbère », où toujours au moyen de formules saisissantes, il approfondit les thèmes qui lui sont chers, comme l’existence, l’apologie du doute, la critique d’une société prétendument égalitaire.   Bousculer les idées reçues pour mieux avoir foi en l’individu, si Rocé avait un credo, ce serait celui là. "J’aime les expériences, la témérité artistique. J’aime emprunter plusieurs chemins en même temps. »  
MAKYZARD (BE) Rap / Alternative
Makyzard
Née « dans les quartiers pourris, mais aussi la où les roses naissent », la poésie de Makyzard voit loin – des murs bétonnés des centres fermés aux plaines du Burkina Faso, entre le bitume et le désert, et au plus profond des nuits sans sommeil.   Avec ses compagnons de route, il nous livre Embraser le calme, premier album en forme de manifeste. Cocktail volatil de hip-hop, flamenco, latin-jazz, afro-funk et rock, le disque s’inscrit sous le signe du métissage et de la résistance, et conjugue la tradition à l’innovation, les étendues sauvages et la ville : cuivres, cajon, contrebasse, guitare flamenca tutoient les platines véloces de DJ Odilon, et multiplient les couleurs et les tons. Tantôt apaisés, tantôt enflammés, mais toujours justes, les textes de Makyzard dévoilent un artiste en pleine éclosion – et en pleine explosion.