

La saga de La Souris Déglinguée prend les couleurs d’une extraordinaire aventure humaine, sociale et artistique. Et, à savoir comme elle dure, il serait peut-être temps que ça se sache.
* Aventure humaine, d’abord : la longévité et la solidité du « collectif »laisse pantois, soudé mieux qu’au premier jour, garanti et animé par un personnage hors norme, même et surtout dans l’univers du Rock, qui, sans malice et sans coquetterie, décourage le portraitiste : Tai-Luc, chanteur, auteur et compositeur, puis, au choix : moine-rocker, comme on disait moine-soldat, idole des jeunes rétive, sex symbol paradoxal et réticent, leader charismatique qui se dérobe au culte.
* Aventure sociale, tant s’avère rare et riche la pittoresque diversité de son public . Comment qualifier la ferveur, la dévotion toute particulière de ses… - comment les appeler ? « Fans » ne convient pas, « adeptes » ou « disciples » non plus. On aurait envie de dire : de ses militants, de ses « compagnonsde route ». De ses « relais « . Aucun groupe dans l’histoire, à part peut être le Grateful Dead aux Etats-Unis, n’a suscité et entretenu cette qualité très spéciale de relation avec ses auditeurs pendant aussi longtemps. C’est ainsi que d’un point de vue « industriel » ou show bizeux, la « carrière » de La Souris ne ressemble à aucun autre, empruntant ou inaugurant des filières et des circuits qu’elle était seule à pouvoir parcourir sans encombre : se trouver invité à jouer dans un squat ou une usine occupée, c’est une chose, mais dans une cave à Lhassa (Tibet) ou dans une rizière au Vietnam, c’en est une autre. D’emblée, le groupe a trouvé son confort dans la dissidence sereine et le contournement tranquille. La Souris a existé en marge. En parallélisme parfait et scrupuleusement maintenu avec les groupes « normaux ».
* Aventure artistique enfin,surtout. D’un disque à l’autre, La Souris concilie une orthodoxie Rock de puriste et une ouverture, une liberté dans le brassage, l’accueil et l’appropriation des influences qui, à elle seule, constitue une exception culturelle. Parfois, le « phénomène » et les turbulences qu’il a générées l’ont fait oublier : La Souris Déglinguée est un groupe passionnant, exigeant et surprenant. Des brûlots punks des débuts aux ambiances plus élégiaques et composites des derniers albums, l’invention et le renouvellement mélodiques sont constants. La rigueur à la rime et la simplicité classique aussi.

Butcher Boogie est né en 2002 .
Une bande de Mutants venus de différentes planètes et trous perdus de l'univers se sont unis pour amener le Rock'n'Roll au masses.
A coups de guitares et de contre-basse désaccordées, Butcher Greg et ses frères de sang prennent les scènes de squatts, de cafés et autres maisons de jeunes d'assaut afin d'accomplir leur mission.
Influencés par le sang, la bidoche, la drogue bon marché, le sex, les Meteors, la violence, le meurtre, la nuit, la bière et le patinage artistique...
