THURSDAY 12.11.2015 : THU 12.11.2015 :
LADYFEST BRUXELLES & MAGASIN4
Flyer
Laetitia Sheriff
Laetitia Sheriff
Contrairement au patronyme qu'elle s'est choisi, Laetitia Shériff n'est pas du genre à (faire) respecter la loi. Elle serait même plutôt de ceux qui la transgressent avec gourmandise, comme en atteste la liste de ses collaborateurs par le passé, tous des vandales de la bien-pensance musicale (l'immense saxophoniste de jazz François Jeanneau, la diva punk Lydia Lunch, le producteur de musiques électroniques Robert Le Magnifique, l'expérimentateur Noël Akchoté ou encore le guitariste polymorphe Olivier Mellano...).   En dix ans, sans aucun plan de carrière réfléchi à l'avance, la chanteuse/bassiste a su laisser son empreinte indélébile sur une poignée de disques exigeants, sous son nom ou bien sous un autre (Trunks), mais également dans des BO de documentaires, au cinéma, au théâtre ou dans des spectacles de danse.    Néanmoins la véritable performance de Lætitia Shériff, c'est de réussir à justement canaliser cette soif de liberté, à formater son audace formelle. Son dernier disque, « Pandemonium Solace and Stars », est ainsi une petite merveille de rage lumineuse, de désespoir fertile, qui l'autorise désormais à marcher dans les pas d'illustres ainés comme Scott Walker, Neil Young ou Nick Cave. Bien sûr, dans sa discothèque personnelle, on imagine que les disques de Sonic Youth, Dominique A ou The Breeders tiennent également une place de choix. Elle en partage les obsessions en tout cas. Et l'art de la mélodie sournoise, comme par exemple celle du refrain de « The Living Dead » qui vous poursuit toute la journée.   Epaulée par son vieil ami Thomas Poli (guitariste de Montgomery et collaborateur de Dominique A), le batteur Nicolas Courret (Eiffel) ainsi que la violoniste Carla Pallone (Mansfield.Tya) invitée sur trois titres, Lætitia Shériff voyage ici entre la « Daydream Nation » de Sonic Youth et le « Hips And Makers » de Kristin Hersh, quand le son clair des guitares voudrait ignorer encore un instant le grondement inquiétant de la basse. Mais qu'elle vous attrape par le colback et vous crache son « Wash » au visage ou qu'elle vous bouleverse par l'intensité de son « A Beautiful Rage II », la Shériff vous remue toujours de l'intérieur. Parce qu'au grain de sa voix, au son de ce disque équilibriste, on sent qu'elle ne triche pas. Qu'elle ne peut pas.   « It sounds like Love » susurre la belle à la fin du « Far & Wide » tout en suspension qui clôture cet album. Il y a de ça effectivement.
BABY FIRE (BE) Post-punk / Doom / Melancholic rock
Baby Fire

Baby Fire is a haunted rock band from Brussels formed around songwriter & lyricist Dominique Van Cappellen-Waldock. It combines the energy of post-punk with feminine sensitivity. The strings are rough, the melodies catchy, the voices enthrall. Baby Fire has collaborated with Eugene Robinson (Oxbow), Mike Moya (GY!BE) and Eve Libertine & Penny Rimbaud (Crass), among other artists

TSUKI MOON (BE) Indie / Folk
Tsuki Moon
Tsuki Moon est un projet né autour de la chanteuse et compositrice Géraldine Buxant sur un coup de tête fin 2010. Vainqueur du concours Pure Demo 2011 et Coup de Coeur du Verdur Rock 2012, Tsuki Moon a d’abord sorti un EP 3 titres, qui a connu un bel écho dans la presse. Aujourd’hui, le groupe a pris de la bouteille et a construit un projet musical. Le premier album, dont la sortie est prévue courant 2015, est actuellement en chantier. Pour cet album, Géraldine s’entoure, comme pour le titre, de Jérôme Danthinne à la batterie. Vient s’ajouter pour l’occasion du nouvel album le talentueux artiste anglais Jak Raven pour les arrangements. On retrouvera aussi sur quelques morceaux Séverine Cayron au violoncelle et aux secondes voix. Les morceaux tantôt énergiques et rythmés, tantôt plus intimistes, rappelleront Shannon Wright, Scout Niblett, She Keeps Bees ou encore PJ Harvey. On retrouve dans les compositions de l’album à la fois cette rage déchirante du désespoir et une forme d’apaisement retrouvé après la tourmente. Accompagnée de plusieurs partenaires live au fil des ans, Géraldine a trouvé son partenaire de scène en la personne de Guilhem Wetteren pour former le duo indie-rock-folk que vous avez pu voir récemment sur différentes scènes du royaume. Alliant voix suave et avec une rythmique très punch, le duo nous offre un projet cohérent. Telle une guerrière amazone, Géraldine décoche ses riffs de guitare comme des flèches en plein coeur pour mieux nous sacrifier sur l’autel de ses incertitudes et de ses doutes. De sa voix chaude et sombre, elle nous emmène aux confins de terres arides qui n’attendent qu’à être découvertes tout en voulant garder leur part de mystère. La musique lancinante est envoûtante nous invite à suivre ce groupe à découvrir absolument.