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Overmars
OVERMARS (FR) Black Metal / Experimental / Sludge
Overmars

"Born Again". Voilà un disque qui porte bien son nom. En 2005, peu après la sortie de ‘‘Affliction, endocrine... vertigo’’, album résumant d'une manière assez éloquente trois années d'existence bouillonnante et de tâtonnements, les membres d'OVERMARS avaient annoncés leur désir d'enregistrer un disque sous forme d'un morceau fleuve de 30 ou 40 minutes. A cette époque, ils étaient loin d'imaginer qu'ils s'embarquaient dans une aventure aussi laborieuse qu'interminable. En soit, la notion de liberté de création est terrifiante : quand elle est (quasi) totale, le champs des possibles est aussi illimité qu'innombrables sont les occasions de se perdre. La liberté a son prix à payer : les erreurs, les fausses pistes, les égarements, les impasses. Mais elle sait aussi récompenser les plus courageux qui au bout du chemin ont finis par trouver matière à se recomposer. Deux ans plus tard, alors que plus personne n'attend vraiment ce morceau, "Born Again" atterrit entre nos oreilles blasées et surprend par sa capacité à "être du Overmars" tout en étant bien plus. Ce morceau est né dans la douleur. Pour s'enfoncer dans le cliché, on ajouterais volontiers que "ça s'entend" sur le disque. Peu importe que cela relève ou pas du fantasme, le fait est qu'OVERMARS simule très bien cette douleur. D'où nous vient cette sensation ? Peut-être des influences "Black Metal expérimental" jusque-là sous-jascentes et que le groupe se décide enfin à assumer ? Peut-être de la production de Nicolas Dick (Kill The Thrill) qui a su donner au son du groupe une authentique couleur "Indus contemporaine" ? Peut-être de la mixité des voix, des plaintes et des hurlements qui, telles les nombreuses couches de guitares, se superposent et s'entremêlent pour accoucher d'une texture sonore quasi... incommodante ? Peut-être. "Born Again", donc. Une seconde naissance. Nous n'en demandions pas tant. Mais peut-être qu'à l'heure où les groupes "Post-Neurosisiens" (sans parler des pâles clones de Cult Of Luna) fleurissent par dizaine dans toutes les villes avec dix ans de retard, il était temps pour eux de prendre une décisive longueur d'avance.

Vandal X

the original two man band bringing the world noisemusic since 1995, played with fugazi, sonic youth, barkmarket, girls against boys, unsane

Inner Death Experience

*INNER DEATH EXPERIENCE*

>>>>> From Belgium, with the drummer of Raxinasky,
>>>>> they play intense and dark metal noise, with grinding
>>>>> moments and heavy atmosphere, think to Today is the day, Crowpath.
>>>>>
>>>>> www.myspace.com/innerdeathexperience

http://www.nextclues.com

INNER DEATH EXPERIENCE Red Paradox At The Origin Of My Disease :

innerdeathexperience is a call to the ancient gods as well as a request for a new mythology.

Certes.
En passant rapidement sur cet insupportable désir qu'ont les groupes du hardcore d'aujourd'hui de se créer toute une aura ésotérique (dans cette scène, ce ne serait pas Neurosis qui a commencé avec ces conneries d'occultisme pour métalleux adorateurs du Baphomet par hasard ?), la musique de combat de ces bruxellois est en tous points excellente. A chaque instant il se passe un truc et l'attention est maintenue tout le long. Entre les charges têtes baissées, ils se permettent quelques incursions psychédéliques avec nappes de synthés et samples de films, comme sur le très long et doomesque Disease qui termine le EP. Difficile de ne pas penser à la façon dont Today Is The Day s'éparpille parfois, même (et surtout ?) quand le quatuor donne tout ce qu'il a dans le bide lors de blasts animaliers. Après avoir jonglé pendant deux titres (Red Ink et Origin) avec une savagerie grind et un noisecore plus technique, de bonnes mélodies montrent le bout de leur nez (sur Paradox) et cet ensemble disparate mais spécialement bien branlé permet à innerdeathexperience de se placer comme un nouveau groupe sombre et haineux avec qui il faudra désormais compter.

Cet EP dont le nom des quatre morceaux forment le titre n'est qu'un prélude à un véritable album à sortir en 2008 et s'ils parviennent à obtenir en studio un son moins uniforme, il risque de faire très mal.

Bil.